• Pourquoi consulter un·e gynécologue pendant la ménopause, même sans règles ni douleurs ?

La ménopause ne signifie pas la fin du suivi gynécologique. Un·e gynécologue évalue les risques spécifiques liés à cette période : sécheresse vaginale, atrophie vulvo-vaginale, baisse de libido, fuites urinaires, et risques accrus d’ostéoporose ou de maladies cardiovasculaires. Il/elle peut aussi prescrire un traitement hormonal si indiqué, ou proposer des alternatives naturelles.

• Qu’est-ce que le traitement hormonal de la ménopause (THM), et est-ce fait pour moi ?

Le THM compense la chute des œstrogènes. Il est efficace pour réduire les bouffées de chaleur, troubles du sommeil, douleurs articulaires et sécheresse vaginale. Il ne convient pas à tout le monde, mais il est beaucoup plus sûr qu’on ne le croit, surtout quand il est prescrit avant 60 ans ou dans les 10 ans suivant la ménopause.

• Et si je ne veux pas de traitement hormonal ?

Il existe des options non hormonales : phytothérapie, lubrifiants, traitements locaux à base d’œstrogènes, ou prise en charge globale avec d’autres praticiens. Le suivi gynécologique reste essentiel pour surveiller la santé osseuse, utérine et mammaire.

• En quoi mon médecin généraliste peut-il m’aider pendant cette transition ?

Il ou elle est souvent le premier interlocuteur. Il/elle peut faire un point global sur vos symptômes (sommeil, humeur, douleurs), surveiller vos bilans sanguins (thyroïde, cholestérol, glycémie), coordonner les soins, et vous orienter vers les bons spécialistes.

• Est-ce que je devrais faire une prise de sang pour “voir mes hormones” ?

Pas systématiquement. Le diagnostic de ménopause repose sur les symptômes et l’arrêt des règles. Mais une prise de sang peut être utile en cas de doute (ménopause précoce), ou pour évaluer d’autres causes (thyroïde, carences, etc.).

• Quels bilans devrais-je envisager ?

Un check-up cardiovasculaire, osseux (ostéodensitométrie selon l’âge et les antécédents), un dépistage du diabète ou du syndrome métabolique, et un point sur les vaccins et la santé mentale.

• En quoi la nutrition et l’hygiène de vie peuvent-elles aider pendant la périménopause et la ménopause ?

La nutrition et l’hygiène de vie influencent fortement la manière dont on traverse la périménopause et la ménopause. Avec les changements hormonaux, le corps devient plus sensible au stress, gère moins bien la glycémie et s’inflamme plus facilement. Une alimentation adaptée — riche en protéines, bonnes graisses, fibres et aliments anti-inflammatoires — soutient l’énergie, l’humeur et le métabolisme. Des habitudes de vie comme le mouvement régulier, un bon sommeil, la gestion du stress et le respect du rythme circadien permettent d’atténuer les symptômes et de protéger la santé à long terme.

• Quels leviers nutritionnels et de mode de vie peuvent m’aider à traverser naturellement la périménopause et la ménopause tout en soutenant mes hormones ?

Une alimentation riche en protéines, fibres, bonnes graisses et aliments anti-inflammatoires soutient l’énergie, l’humeur et la glycémie. Le mouvement régulier, le sommeil, la lumière du matin et la gestion du stress aident à stabiliser le système hormonal naturellement.

• Pourquoi ai-je pris du poids depuis la ménopause — et que puis-je faire pour y remédier ?

La chute des œstrogènes ralentit le métabolisme, modifie la répartition des graisses (plus de ventre) et favorise la résistance à l’insuline. Il faut miser sur le renforcement musculaire, augmenter les protéines, réduire les sucres rapides et améliorer la qualité du sommeil.

• Pourquoi mon alimentation d’autrefois ne fonctionne-t-elle plus comme avant ?

Parce que votre métabolisme change : vous brûlez moins de calories au repos, et le corps gère moins bien les glucides. Ce qui suffisait avant ne suffit plus à maintenir l’équilibre hormonal, musculaire et glycémique.

• Le jeûne intermittent est-il adapté à la périménopause et à la ménopause ?

Oui, s’il est bien toléré. Il peut améliorer la sensibilité à l’insuline, réduire l’inflammation et favoriser la perte de poids. Mais il ne convient pas à toutes : en cas de stress élevé, troubles du sommeil ou relation compliquée à la nourriture, mieux vaut l’éviter.

• Quel est l’impact du stress chronique sur mes hormones et mes symptômes liés à la ménopause ?

Le stress élève le cortisol, ce qui aggrave les bouffées de chaleur, la prise de poids abdominale, les troubles du sommeil et l’irritabilité. Il épuise aussi le système hormonal et rend le corps plus inflammé et instable.

• Comment préserver ma santé osseuse, cardiovasculaire et cognitive après la ménopause grâce à l’alimentation et au mode de vie ?

Bouger chaque jour, manger des protéines, des oméga-3 et du calcium, limiter l’alcool et le sucre, entretenir sa vie sociale, bien dormir et ne pas fumer : ces habitudes réduisent significativement les risques de fracture, d’AVC, de déclin cognitif et d’infarctus.

• Pourquoi ma libido a-t-elle chuté, alors que je n’ai pas de problème de couple ?

Les hormones jouent un rôle dans le désir, mais pas que. La sécheresse vaginale, la fatigue, les douleurs ou l’image de soi altérée peuvent tous freiner la libido. Comprendre d’où vient le blocage permet d’agir (thérapie sexuelle, lubrifiants, soins hormonaux locaux…).

• La sexualité est-elle condamnée après la ménopause ?

Pas du tout. Elle évolue. La fréquence peut diminuer, mais la qualité peut augmenter avec plus de conscience, de dialogue et d’exploration. Une sexologue peut vous aider à retrouver du plaisir, seul·e ou en couple.

• Je n’ai plus de désir. Est-ce forcément hormonal ?

Non. Le désir est multifactoriel : stress, charge mentale, estime de soi, qualité de la relation… Une évaluation globale permet d’identifier les vrais freins et de les lever.

• Pourquoi ai-je l’impression d’être à fleur de peau ou de ne plus me reconnaître ?

La baisse des œstrogènes influence la sérotonine, un neurotransmetteur clé pour l’humeur. Cela peut accentuer l’anxiété, les pensées négatives, les troubles du sommeil ou l’irritabilité. Ce n’est pas dans votre tête — c’est physiologique. Et ça se travaille.

• Est-ce que consulter un·e psychologue peut vraiment m’aider ?

Oui. Une psychothérapie peut aider à faire face aux bouleversements émotionnels, au sentiment de perte de repères, à la fatigue mentale, ou à des questions existentielles souvent ravivées à cette période (sens de la vie, deuils, changements de rôle familial...).

• Y a-t-il un lien entre ménopause et burn-out ?

Absolument. La charge mentale et les symptômes hormonaux s’additionnent souvent. Une écoute spécialisée peut aider à mettre des mots et à construire des solutions concrètes.

• Pourquoi faire de la kiné si je n’ai pas mal quelque part ?

Parce que la ménopause impacte vos muscles, vos os, votre périnée et votre posture. La kiné permet de prévenir les douleurs, renforcer les muscles profonds (dont le périnée), améliorer la posture, et retrouver un meilleur équilibre.

• Je ressens des petites fuites urinaires, c’est normal ?

Fréquent, mais pas “normal”. La chute hormonale fragilise le plancher pelvien. Des séances de rééducation périnéale ciblée peuvent nettement améliorer la situation — voire régler le problème.

• Puis-je vraiment retrouver du tonus ou de la souplesse après 50 ans ?

Oui, clairement. À condition de faire un travail progressif et adapté à votre condition. Les bénéfices sont visibles sur la force, la silhouette, la confiance en soi et même l’humeur.

• Quel est l’intérêt de l’ostéopathie pendant la ménopause ?

L’ostéopathie aide à relâcher les tensions musculaires et viscérales liées au stress, aux changements posturaux ou à la sédentarité. Elle peut améliorer les douleurs articulaires, les troubles digestifs ou les maux de dos fréquents à cette période.

• Est-ce que l’ostéo peut m’aider à mieux dormir ?

Oui. En travaillant sur le système nerveux autonome, le diaphragme ou certaines zones de tension, l’ostéo peut favoriser la détente, améliorer la respiration et indirectement le sommeil.

• Je me sens “coincée” dans mon corps. Est-ce que ça peut être hormonal ?

En partie oui. La chute des œstrogènes peut accentuer les raideurs articulaires. Mais le mode de vie joue un grand rôle. L’ostéopathie peut être une excellente porte d’entrée pour remettre du mouvement dans le corps — et dans la tête.