Une étude préliminaire menée par la Société Américaine de microbiologie montre que la santé des seins pourrait être influencée par la composition, l’équilibre du microbiome intestinal et en particulier par la consommation de lignanes contenues dans les graines de lin.
Il ne fait plus aucun doute que l’alimentation a un effet sur la santé humaine, et plus encore sur les micro-organismes intestinaux qui régulent les gènes, dont on sait qu’ils sont impliqués dans le développement du cancer du sein.
Une étude publiée dans Microbiology Spectrum (revue de l’American Society of Microbiology) souligne que des corrélations existent entre les régimes alimentaires enrichis en graines de lin, la composition du microbiote et les profils miARN (expression des micro ARN de la glande mammaire). Cette étude préliminaire chez l’animal avait pour objectif d’observer les facteurs liés au développement de la composition du microbiote caecal, et donc les facteurs alimentaires qui pouvaient être associés à la maladie. C’est une étude sur des souris femelles qui ont été nourries avec des lignanes et des fibres de graines de lin qui a permis d’observer que les profils de microbiote intestinal dans le caecum sont liés à l’expression des miARN dans les glandes mammaires. Les lignanes de l’huile de lin requièrent une transformation microbiologique qui libère des métabolites bioactifs pour produire des acides gras à chaîne courte où des bactéries anaérobies se développent. Ce sont ces bactéries qui modifient le microbiote.
L’étude a bien montré que la consommation des lignanes contenues dans les graines de lin modifient le microbiote caecal et génèrent des réponses miARN dans les glandes mammaires. Ceci peut être considéré comme un traitement microbien qui libère des métabolites bioactifs, qui eux-mêmes ont des effets antitumoraux.
Cette étude, qui avait pour objectif de déterminer le rôle joué par le microbiote sur le risque de cancer, a montré que celui-ci pouvait être manipulé afin de réduire le risque de cancer du sein.